C’est avec Philippe Collet que nous visitons l’unité de production des produits végétaux de la Maison Collet. Cette nouvelle usine, qui est sortie de terre fin 2020, permet la production de spécialités végétales comme alternative aux produits laitiers classiques.

Philippe nous explique : « Tout commence par l’assemblage des matières premières ! Comme en cuisine, pas de bonnes recettes sans de bons ingrédients. Pour le végétal et selon les recettes, nous utilisons de la pâte d’amande, de la crème de coco, du lait de coco, … que nous préparons dans des cuves. Ensuite, nous allons déclencher une pasteurisation et une homogénéisation, afin d’obtenir une texture et une onctuosité comparable à celles du yaourt laitier. Enfin arrive l’étape de maturation pendant laquelle on ajoute les ferments pour acidifier les recettes et révéler leurs arômes. Cette étape est un peu plus longue que pour des produits laitiers. Après cela, il n’y a plus qu’à les conditionner ! »

Les productions à base de végétaux sont beaucoup plus sensibles à l’ambiance et à l’environnement que dans l’univers laitier. Cela nécessite donc d’avoir des process très spécifiques en termes de propreté pour éviter d’ajouter des conservateurs ou d’autres additifs. C’est dans cette même optique de naturalité que les emballages sont décontaminés sans produit chimique grâce à la technologie de la lumière pulsée.

Philippe nous précise : « Dès le début, nous avons souhaité utiliser la fermentation pour être au plus proche de la demande du consommateur d’avoir des produits sains et gourmands. Au niveau de l’approvisionnement des matières premières, nous utilisons le plus possible de produits ‘nobles’ afin de garantir une supériorité qualité sur nos gammes. Par exemple, pour la noix de coco, nous utilisons des productions des Philippines et d’Indonésie que nous sommes allés auditer sur place afin de garantir les bonnes pratiques. »

C’est pour répondre à la demande croissante des consommateurs et des clients que la Maison Collet a décidé de proposer des productions végétales dès 2016 et a ensuite décidé de passer à la vitesse supérieure avec cette usine moderne et dédiée au végétal dont la capacité de production est de 8 000 tonnes par an.

Philippe conclut : « Fidèle à notre Bon Sens Paysan sur l’anti-gaspi et les économies d’énergie, nous avons une stratégie forte sur la récupération des calories. Comme dans ces installations, il faut produire du froid, nous avons mis en place un système de récupération de la chaleur dégagée par nos frigos pour la stocker et l’utiliser par exemple pour chauffer l’eau lors des opérations de nettoyage ou encore pour le chauffage des bâtiments. Nous avons aussi travaillé sur l’utilisation de nos rejets comme les rinçages de nos cuves qui contiennent encore des produits végétaux et nous les rendons disponibles aux producteurs de cochons pour nourrir leurs animaux. Nous souhaitons avoir une usine la plus vertueuse possible ! »